PATRICK CURTET: BONNIE & CLYDE, UNE VERSION MODERNE

Patrick Curtet, photographe et réalisateur basé à Los Angeles, présente sa version moderne de Bonnie & Clyde. Après avoir tourné professionnellement pendant plus de 20 ans et s'être concentré sur la photographie de sport et de reportage qui lui a permis de voyager dans plus de 60 pays différents, il a tourné son attention vers le travail automobile. Il aime la technique et possède une expertise dans le contrôle de l'éclairage et des effets afin de contrôler la scène. Mais il travaille pour que ces éléments soient cachés et hors de vue... comme s'ils n'étaient pas là. / Behance / Instagram

© Patrick Curtet
Ce qui nous a donné l'envie de revoir Bonnie & Clyde, porté par Warren Beatty, l’histoire des amants criminels, filmée avec une insolente liberté, qui posa les bases du Nouvel Hollywood. Pour la petite histoire, selon Télérama, Bonnie and Clyde a ainsi failli être un film… de François Truffaut. C’est d’abord à lui que les compères proposent leur script. Le cinéaste est intéressé. Mais en pleine préparation de Fahrenheit 451, il est contraint de décliner l’offre. Après un détour infructueux auprès de Jean-Luc Godard, le scénario revient à sa source, aux Etats-Unis, sur le bureau de Warren Beatty. Lassé de son image d’éternel playboy, ce dernier y voit la chance de redorer une carrière qui ronronne. Non seulement il jouera le rôle de Clyde (après avoir pensé le confier à… Bob Dylan!), mais il se battra auprès de la Warner, en tant que coproducteur, pour que le film existe. Et c’est ainsi que les planètes vont s’aligner. Le jeune comédien producteur embauche un grand réalisateur alors un peu en marge de Hollywood, Arthur Penn, avec lequel il vient de tourner Mickey One (1965). Après avoir envisagé toute une brochette de stars, de Natalie Wood à Jane Fonda, en passant par sa propre sœur, Shirley MacLaine, il offre le rôle de Bonnie à une quasi-inconnue surdouée, Faye Dunaway.